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La candidate malheureuse du PS (parti socialiste), aux dernières élections présidentielles, en métropole, Ségolène Royal, apporte son soutien, dans un courrier, au président de la Polynésie française, Oscar Temaru, qui mènera la liste de l'UPLD (Union pour la démocratie) aux îles du Vent (Tahiti et Moorea), pour la prochaine élection des représentants à l'Assemblée de Polynésie (27 janvier-10 février).
"Ce petit mot rapide et sincère pour te souhaiter pleine réussite pour les élections territoriales de dimanche. Je suis sûre que tu trouveras en toi l'énergie et les ressources spirituelles pour affronter ce nouvel épisode de la vie politique polynésienne", écrit Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes.
Lors de son déplacement en métropole, au mois d'octobre dernier, le président de la Polynésie avait rencontré Ségolène Royal, à Paris. Oscar Temaru avait également eu l'occasion de la rencontrer, en juin 2006, à Poitiers, et avait soutenu sa candidature à l'élection présidentielle lors des premiers mois de 2007.
Ségolène Royal a reçu mercredi des mains de Jacques Attali le rapport de la commission qu'il présidait, et jugé que le rapport avait le "mérite d'être là".
"Ce rapport a le mérite d'être là, a-t-elle déclaré dans son QG du Bd Raspail. Il faut avoir l'honnêteté intellectuelle de regarder les propositions mises sur la table". "Je pense que tout ce qui va dans le sens du déblocage de ce qui freine l'initiative doit être pris en considération", a jugé la présidente du Conseil régional Poitou-Charentes. "La France a besoin de réformes. Ce rapport a été fait pour aider la France et moi, je veux aider la France". Elle a salué notamment "le contrat d'évolution", une des mesures du rapport Attali qui permettra d'offrir une rémunération aux chercheurs d'emploi en formation. "Quand on commence son emploi, il faut avoir des perspectives", a-t-elle commenté.
Elle a promis à son auteur de le regarder "attentivement", avant de saluer "l'expertise" et "le désintéressement" de Jacques Attali qui se trouvait à son côté.
L'ancien conseiller de François Mitterrand, de son côté, a affirmé : "La gauche, c'est ma famille. Il est légitime de remettre de ce rapport à celle qui incarne l'opposition", a jugé l'économiste qui avait été un partisan de Ségolène Royal durant la campagne présidentielle.
Après cette remise officielle devant les micros et caméras, Mme Royal et M.Attali se sont isolés durant un bref moment. Jacques Attali a proposé de remettre son rapport au groupe PS, à la direction du Parti et à Mme Royal qui a accepté la première, a-t-elle affirmé.
Les sénateurs ont supprimé le caractère rétroactif du projet de loi sur la rétention de sureté qui prévoit le maintien en détention des criminels les plus dangereux.
La commission des lois du Sénat a retoqué mercredi matin le projet de loi de la ministre de la Justice, Rachida Dati, sur la rétention de sûreté. Un texte qui prévoit le maintien en détention ou sous contrôle des criminels considérés comme dangereux et dont le gouvernement avait souhaité, par le biais d'un amendement, qu'il soit appliqué rétroactivement. Ce projet de loi gouvernemental est examiné en urgence (une seule lecture dans chacune des chambres) et a déjà été approuvé le 10 janvier par l'Assemblée nationale.
A l'origine, le texte visait les auteurs de crimes sur mineurs de 15 ans ou moins, jugés dangereux au terme d'une peine de quinze ans minimum. Un premier amendement avait étendu les dispositions de ce texte à tous les mineurs, un second amendement, aux auteurs des crimes les plus graves (assassinats, viols ou meurtres aggravés, actes de barbarie, tortures...), commis aussi contre les majeurs.
Mais c'est un troisième amendement, déposé par le gouvernement, qui avait suscité le plus d'interrogations, du moins sur la forme. Il prévoyait d'appliquer la loi aux auteurs de crimes multiples ou récidivistes qui purgent actuellement leur peine. Une sorte de rétroactivité, même si Rachida Dati avait rejeté ce terme, qui exposerait le texte à la menace d'une censure par le conseil constitutionnel.
La commission des lois du Sénat - pourtant présidée par l'UMP Jean-Jacques Hyest, alors que le rapporteur du texte est un autre UMP, Jean-René Lecerf - a estimé «pas possible en l'espèce de s'affranchir du principe de non rétroactivité de la loi pénale plus sévère». Si ce rejet était confirmé lors du vote en séance, il s'agirait d'un désaveu pour Rachida Dati. Selon France-Info, qui a révélé l'information, même Nicolas Sarkozy n'est d'ailleurs pas favorable à ce dispositif.
La commission des lois a par ailleurs décidé d'encadrer strictement la mise en oeuvre d'une rétention de sûreté. Elle souligne notamment que c'est bien une «juridiction» qui devra prononcer le maintien en détention.