José Bové dénonce le "patriotisme d'appareil"

Publié le par JL

le Mar, 26/12/2006

 

J BJosé Bové

Dans un entretien paru mardi 26 décembre dans le quotidien régional Sud Ouest, le syndicaliste paysan José Bové regrette"le patriotisme d'appareil" qui a empêché la désignation d'un candidat commun de la gauche antilibérale. Marie-George Buffet, première secrétaire du Parti communiste, s'est finalement lancée dans la bataille présidentielle sans l'appui des collectifs antilibéraux, alors que M. Bové, un temps candidat à la candidature, s'est retiré de la compétition.

"Il s'est passé ce que je redoutais, le patriotisme d'appareil a rapidement repris le dessus", indique M. Bové, commentant l'éclatement du front commun né à la gauche de la gauche après le non à la Constitution européenne.

"NOUS POUVIONS OBTENIR UN SCORE À DEUX CHIFFRES"

"A partir du moment où nous ne pouvions plus agir de façon collective parce que le PC et la Ligue communiste révolutionnaire jouaient individuellement, je n'avais plus qu'à me retirer, ce que j'ai fait", explique le syndicaliste."L'émiettement est une maladie infantile de la gauche française apparemment incurable", poursuit M. Bové, estimant que "les gens avaient envie d'autre chose en politique et que nous pouvions obtenir un score à deux chiffres nous permettant de poser des questions fondamentales".

De plus, il affirme, dans cet entretien, qu"'il faut tout faire pour battre Nicolas Sarkozy", un homme "très libéral et dangereux". "Ses discours sur les banlieues ne font qu'attiser les haines. Il ne peut qu'accroître la fracture sociale", ajoute-t-il. Il ne lance, en revanche, aucune attaque contre Ségolène Royal, attendant "de voir la suite des événements".

Familier des combats écologistes, M. Bové se montre, par contre, prudent à l'égard de Nicolas Hulot, dont il juge le projet "creux". "Il ne s'attaque pas aux vrais responsables de la crise écologique, les multinationales notamment." "Le constat qu'il nous propose a été fait depuis longtemps", remarque-t-il, mais "on ne peut pas défendre l'écologie sans remettre en cause l'ordre économique de la planète."

Source : Le Monde


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