Seule, Ségolène Royal a une vision claire de l'avenir

Publié le par JL

Ségolène Royal à Gandrange avec les Salariés de la Sidérurgie


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Ségolène Royal s’est rendue pour la troisième fois en Moselle pour soutenir les salariés d’ArcelorMittal qui luttent contre la fermeture du dernier haut-fourneau de la région, situé à Florange. 2 000 emplois sont menacés. L’attitude d’ArcelorMittal est emblématique de la voracité des actionnaires, ce groupe réalisant d’énormes profits (2,5 milliards de dollards pour le seul premier trimestre 2011).
Lire la suite ici : http://www.segoleneroyal2012.fr/actualites/segolene-royal-a-gandrange-il-y-a-des-solutions-pour-sauvegarder-lindustrie-francaise/

 

Ségolène Royal à Gandrange avec les salariés de... par segolene-royal

De tout ce que j’ai lu du parti socialiste et même d'ailleurs, seule, Ségolène Royal a une vision claire et pragmatique pour sortir de cette crise. Au point que désormais, même le gouvernement veut la copier.

Les banques et  sociétés financières se sont ingéniées durant deux décennies à convaincre les personnes et les sociétés de s’endetter. Pour elles, il était facile d’obtenir de l’argent des banques centrales à un taux interbancaire quasiment nul, puis d’encaisser des intérêts en le prêtant plus cher. L’enrichissement sans efforts. On a financé la consommation et les montages financiers spéculatifs.

On n’a guère cherché à financer, ni l’innovation, ni le progrès technologique (ce qui aurait été le  plus important pour la compétitivité des entreprises) mais dans la spéculation LBO, où un investisseur acquiert une société pour l’endetter jusqu’au trognon, afin de lever un méga-emprunt avec un super-effet de levier pour fondre sur la suivante, dix fois plus grande, s’enrichissant personnellement au passage. Les banques et Hedge Funds avaient fourni les fonds.

Ils encaissent désormais les intérêts… En attendant que ne s’effondre ce qui n’est plus qu’une économie exsangue, dangereusement endettée, voire même, un champ de ruines incapable de financer, ni le renouvellement des infrastructures, ni la recherche et l’innovation nécessaires face à une compétition mondiale.

Pour la population, ce n’est pas mieux. On avait poussé à l’endettement, au crédit facile, de toutes les manières possibles et durant longtemps. L’endettement privé est très important, lui-aussi. Un peuple exsangue ne peut payer, ni pour l'Etat, ni pour les entreprises.

Pour les Etats, nul besoin de faire un dessin. Entre l’Europe et les USA, c’est à qui franchira le premier la barre de quinze mille milliards de dette publique ! Un montant inimaginable. En comparaison, les quelques centaines de milliards de la Grèce paraissent presque dérisoires. La Grèce est juste, le domino N°1 de ce qui ressemble de plus en plus à un vaste château de cartes.

Les investisseurs s’attendent à une réaction en chaîne entraînant les banques créditrices européennes, puis les Etats par les recapitalisations de banques qu’ils ne pourront alors guère éviter. En se mettant à racheter les dettes publiques, la BCE a enfin pris le bon chemin, n'en déplaise aux Allemands, mais il est aberrant de prêter à un taux de 5%, alors que la Grèce est déjà en pleine récession. Il faut baisser ça et vite ! Quelques profits concurrenciels de moins, vaudront toujours mieux que des faillites en série de banques créditrices.

Il n’y a pas 36 solutions pour sortir de pareille crise. Si, comme on le fait en Grèce, on applique une politique de rigueur à une population surendettée, on va immédiatement induire une récession, une baisse des rentrées fiscales et une aggravation de l’endettement souverain. Sans parler des conséquences désastreuses pour la population (chômage et appauvrissement) Pourtant, c’est la politique des droites européennes (Cameron, Sarkozy, etc…)

Le seul moyen de sortir de cette crise, est la croissance économique.

Il n’est guère concevable de le faire par un nouvel endettement public, tant les marchés sont déjà tendus par le manque de confiance. Il serait tout aussi aberrant de taxer plus ou de reporter plus de charges sur la population, déjà exsangue. Idem pour les PME qui font le 80% du tissu économique. Que Sarkozy reprenne l’idée de Ségolène Royal de créer une banque pour servir de base arrière aux PME, est nécessaire, du moment que les banques préfèrent à l’économie réelle, le casino des produits structurés, leurs dérivés et le High Frequency Trading.

Vu que cet établissement aura une licence bancaire, il serait donc habilité à lever des fonds énormes à taux quasiment nul (libor, interbancaire) auprès des banques centrales. Cette banque serait alors à même de racheter les dettes les plus coûteuses des entreprises afin de les rembourser aux créanciers et accorder ainsi aux entreprises un intérêt beaucoup moins ruineux, libérant ainsi les liquidités nécessaires pour la recherche, le développement et la modernisation de leurs équipements. Ce sont des préalables indispensables pour un succès économique, face  à une concurrence mondiale.

C’est même, fondamental et incontournable.

Source : Le nouvel Observateur 

Publié dans Archives Actualités

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