"Aucune réforme de l'éducation ne peut se faire sans les enseignants"
le Dim, 12/11/2006 Campagne Présidentielle
"Je préfère que les enseignants soient payés dans l'école de la République pour faire (d)es soutiens" aux élèves en difficulté "plutôt que d'aller les faire à l'extérieur", a expliqué dimanche la candidate à l'investiture socialiste pour la présidentielle Ségolène Royal, interrogée sur les propos qu'elle a tenus dans une vidéo pirate diffusée sur Internet. Mais il faut que ce soutien, gratuit pour les familles, "soit rémunéré pour ceux qui le feront" et "cela ne peut être que sur la base du volontariat", a-t-elle souligné lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. En tout état de cause, "aucune réforme de l'éducation ne peut se faire sans les enseignants", même si "il faut avoir le courage de débattre sans tabou d'un certain nombre de problèmes". Dès lors, "cela sera pendant la campagne des élections présidentielles que ce pacte avec les enseignants sera noué". Ségolène Royal a jugé "scandaleux que l'on ait déformé (s)es propos", évoquant une vidéo "tronçonnée". Une version longue a d'ailleurs été diffusée sur internet par ses partisans. "Il y a une atteinte aux règles de l'honneur" et "même de l'honnêteté", a-t-elle déploré. La candidate socialiste à l'investiture s'est refusée toutefois à faire une hypothèse sur l'origine de la diffusion de cette vidéo: "je ne veux pas descendre à ce niveau du débat". Défendant la "démocratie participative", elle a affirmé que, si elle était élue présidente de la République, elle "rendrai(t) des comptes tous les ans aux citoyens par rapport à la façon dont (elle) aurai(t) exercé (s)on mandat", devant un jury citoyen rebaptisé "observatoire". Alors qu'on lui demandait si elle pratiquerait la transparence sur son état de santé une fois à l'Elysée, elle a estimé que cela "fait partie des obligations démocratiques de transparence". Sur le plan économique, elle a assuré qu"'avec l'élection présidentielle, la croissance va repartir. Ce n'est pas de la magie, c'est de la confiance". Car "c'est la confiance d'un pays en lui-même qui fait repartir les acteurs économiques". Interrogée sur une éventuelle réduction du budget de la Défense, Mme Royal a estimé que "dans un contexte international où montent les insécurités et les menaces", il ne faut pas "donner un signal selon lequel nous baisserions la garde" et donc "travailler dans le même ordre de grandeur du budget de la Défense tel qu'il est". Quant à la construction d'un nouveau porte-avions, il faut "faire en sorte que les grands équipements militaires s'intègrent dans une défense européenne et donc soient co-financés par plusieurs pays européens". Ségolène a en revanche qualifié de "dogme" l'idée d'un service minimum à la SNCF: "c'est un dogme inapplicable puisqu'il n'est pas question de remettre en cause le droit de grève", a-t-elle estimé, plaidant plutôt pour un meilleur "dialogue social". Source : AP |