Mme Taubira rejoint l'équipe de campagne de Ségolène Royal

Publié le par JL

le Sam, 20/01/2007   Campagne Présidentielle

 

C TCHristiane Taubira

léguée à l'expression républicaine" : tel est le titre que Christiane Taubira voudrait se voir décerner par Ségolène Royal, mardi 23 janvier, lorsque sera officialisée son entrée dans l'équipe de campagne. Si elle a dû renoncer - en vertu de l'accord conclu en octobre 2006 entre le Parti radical de gauche et le PS - à être de nouveau candidate à l'élection présidentielle, la députée (app. PS) de Guyane n'entend pas perdre son honneur dans l'opération.

Nul ralliement, donc, mais l'"entrée en campagne" d'une personnalité certes désireuse "que la gauche l'emporte", mais également soucieuse de préserver son autonomie. A l'entendre, sa place dans le dispositif de campagne aurait fait l'objet, depuis plusieurs semaines, de nombreuses discussions avec la candidate socialiste.

"Elle pensait que le poste de porte-parole, qui est le plus exposé, me permettrait d'intervenir davantage. Mais j'ai refusé", indique au Monde Mme Taubira. "Je ne viens pas pour expliquer ce qu'elle dit - je ne saurais pas le faire -, mais pour amplifier sa campagne en y ajoutant mes combats", ajoute-t-elle.

L'ex-candidate à l'élection présidentielle de 2002, qui avait alors obtenu 2,3 % des voix, refuse par avance tout "enclavement". "Mon thème central sera l'offre de lien civique et de lien social : il faut subordonner toutes les politiques publiques - éducation, justice, logement, santé publique - à cet objectif", confie-t-elle. Un programme de candidate ? "On ne se refait pas !", sourit Mme Taubira. Persistant à penser que le PS a fait "une erreur" en cherchant à restreindre l'offre électorale de la gauche au premier tour, elle précise, pour ce qui la concerne, qu'elle n'a "pas envie d'être une force supplétive".

" DÉFAUTS DANS LA CUIRASSE "

La députée a déjà prévu tous les cas de figure. "Les désaccords devront être assumés en tant que tels. S'il y a une divergence de fond, je le dirai. Et j'en assumerai toutes les conséquences", prévient-elle. Le "trou d'air" de la candidate socialiste ? "Je préfère rejoindre son équipe quand elle est en vulnérabilité", indique Mme Taubira, qui estime que cela valorisera son arrivée.

Tout en précisant être "la moins bien placée" pour évaluer le dispositif mis en place autour de la candidate socialiste, il ne lui a pas échappé que sa campagne "bat de l'aile". "Quand on voit les loupés, on se rend bien compte qu'il y a des défauts dans la cuirasse", estime Mme Taubira, jugeant qu'il faudra "très vite évaluer cette campagne décoiffante".

"Il faut un peu plus de cohésion", ajoute-t-elle. Assurant qu'elle entend bien prendre sa part dans la poursuite de cet objectif : "Je n'ai pas le droit de regarder les choses se défaire", souligne-t-elle.

Jean-Baptiste de Montvalon / Le Monde


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